mardi 12 juin 2012

Suite 4 – De la viande ? - Mes choix alimentaires – en lien avec la SEP


Eh bien, alimentation et SEP, c’est un sujet à rallonge !

Déjà la suite 4, après les épisodes : suite 1 - suite 2 et suite 3.


En même temps, si vous aviez lu - comme fortement conseillé, oui, je suis pénible et tiens ! je change un peu les liens, allez voir – les livres qui m’ont fait  prendre conscience de la toxicité de mon alimentation  - je les re-re-cite : « Les secrets de l’alimentation anti-inflammatoire » du Dr Serfaty-Lacrosnière confirmé par les études du livre « Anticancer » de Davis Servan-Schreiber – si vous les aviez lu donc, vous mesureriez l’ampleur du changement, qui remet en cause beaucoup d’idées reçues sur l’alimentation.

Je vais vous en parler d’une en particulier : « manger de la viande, genre ça rend fort et c’est nécessaire pour bien grandir » et là, l’image qui va avec : un bon gros steak ! Ça marche aussi avec le cochon chez qui tout est "bon" ...

Oui, je suis sûre qu’il y a eu ce genre de promotion avec caution d’organismes officiels tout au long de ma jeunesse télévisuelle et sûrement de la vôtre.

Alors, comme souvent au début de mes articles, deux préalables :

-  Je ne suis pas végétarienne et n’ai pas l’intention de le devenir - et d’ailleurs, je déteste le tofu. -
-  Je n’ai pas relu récemment les deux livres précédemment cités, je vous le fais de mémoire et je vous parlerai de ce dont je suis intimement convaincue après ces lectures - mais pas que - en vous parlant avec mes mots, sans prétention médicale ou biologique, comme d’habitude – tiens, ça y est, j’ai pris des habitudes sur ce blog ? -.

Donc, la viande. En fait, c’est une partie d’un problème de notre alimentation et puis de toute façon, il y a viande et viande – mon Dieu, vais je être claire ? -.

Je vais tenter de résumer ce que disent ces livres et que nous savons confusément et inconsciemment tous. En gros, donc je suppose que vous savez qu’il y a des bonnes et des mauvaises matières grasses.

Les mauvaises graisses : les acides gras saturés et les acides gras trans. Où ? - je résume - :


Les acides gras saturés
dans la viande rouge et blanche, les fromages, lait, crème, beurre, les œufs mais aussi l’huile de palme, de coco

et les acides gras trans
dans certaines margarines et huiles hydrogénées (pas vierge et 1ère pression à froid).

Comme tout problème dans l’alimentation, notre corps ne sait pas gérer – digérer – ces acides gras, n’en retire rien d’intéressant fondamentalement et est soumis à un processus d’inflammation rendu chronique par cette agression multi-quotidienne.

On me dira tout de suite : oui, mais les protéines dans la viande ? 

Oui, il y a des protéines à prendre mais ce ne sont pas les meilleures pour le corps car elles sont moins bio-disponible – en gros difficile à assimiler – que les protéines végétales présentes dans tous les légumes, fruits et notamment les céréales entre autres et oui, aussi, le soja – berk le tofu -. Donc protéines animales pas indispensables.

On me dira tout de suite aussi : oui, mais le calcium des produits laitiers ?

Eh bien, c’est le même argument, les végétaux y pourvoient largement, c’est un calcium, lui aussi, plus bio-disponible - plus facile à assimiler par l’organisme, le calcium végétal -.

Surtout présent dans les fruits secs par exemple (amande, noix, noisettes entre autres). Donc calcium animal pas indispensable.

D’ailleurs, pour exemple, je peux citer mon cas, car ayant toujours mangé et bu énormément de produits laitiers, à mon 1er bilan sanguin après le diagnostic de la SEP, j’avais une calcémie en dessous de la normale, c’est dire que malgré la quantité ingérée, mon corps ne le stockait pas pour autant.

Alors, faut-il devenir végétarien ?

Heureusement non, car il y a de la « bonne » viande ! Les poissons et fruits de mer, en gros, c’est tout bon ! Les acides gras de cette viande n’appartiennent pas à la catégorie des mauvaises graisses au contraire le corps a tout à en retirer  - les fameux oméga 3 ! - et ils ne constituent pas une agression, donc pas d’inflammation.

 Alors plus de beurre ? Plus d’huile ?

Mais si, mais des huiles estampillées vierges ou 1ère pression à froid – et bio SVP – et préférentiellement de l’huile d’olive – tout plein d’oméga 9 – ou de l’huile de colza ou de noix – tout plein d’oméga 3.

Et le beurre, si vous prenez du bio, il viendra d’animaux ayant mangés de l’herbe – de la vraie - ou une alimentation bio et donc pleine d’oméga 3 encore, donc, ça compensera le problème des acides gras saturés.

Vous vous souvenez que je suis auvergnate et que mes repas étaient, de façon incontournable, composés de viande, de charcuterie et de fromage et qu’en plus j’ai toujours été une grosse buveuse de lait.

J'avais tout faux ! Y a des fois, je me dis qu’il était logique que je développe une maladie avec mes agressions continuelles d’un corps dépassé dans ses défenses. Voilà un beau terrain de pathologies ! Et encore, moi, je ne suis pas allergique, mais c’est aussi la préparation et l’entretien d’un terrain allergique !

Dans mon quotidien, pour ma part, mon choix se porte sur les huiles vierge bio d’huile d’olive (cuisson) et de colza (assaisonnement), faciles et pas trop chères dans mon supermarché habituel.

Pour les tartines ? Les seules deux margarines préconisées par mes livres de référence, qui sont à bases d’huiles non hydrogénées et plutôt du colza, avec donc plein d’oméga 3, c’est : St Hubert oméga 3 et Primevère.

Ces 2 marques font en plus du bio,  la Primevère bio est bonne au goût proche du beurre , et depuis je me suis convertie à la St Hubert bio au bon goût sur mes tartines. Donc j’alterne entre St Hubert Bio et Primevère bio.

Avec la viande, où est ce que j’en suis ?

Mon choix est le suivant : plus d’achat de viande dite « d’abattage » tel : porc - la plus mauvaise des viandes -, bœuf, veau, agneau ou poulet, dinde - les moins mauvaises des viandes parce que blanches -.

Attention, je dis : plus « d’achat » pour limiter, car  je ne m’interdis pas de goûter un morceau de viande lorsque je suis invitée - et que je veux qu’on m’invite sans prise de tête, car pas de prise de tête dans mon compromis alimentation saine/plaisir de manger ! -.

Par contre, je ne m’interdis absolument pas le poisson et les fruits de mer : thon, saumon, sardines, moules, crevettes, etc. à mon menu, pas systématiquement, mais suffisamment pour mes envies.

Vous voyez, pas végétarienne ! En plus, je ne conçois pas – encore – une alimentation où je m’interdirai les œufs ou le lait ou la crème, base de beaucoup de pâtisseries. En plus, je n’ai pas arrêté non plus ,ma gourmandise d’auvergnate qui est de déguster du fromage, mais là encore, je prends du bio, donc compromis sain/plaisir. Non, pas extrémiste, vraiment.

Pour le lait, personnellement, je n’en bois quasiment plus. Je l’ai remplacé facilement par de la boisson de riz mais attention, il n'y a qu’une seule marque que j’aime au goût : la boisson de riz/quinoa surtout ou la boisson de riz Carrefour bio – oui, encore ce supermarché ! –.

J’en ai essayé beaucoup et pour le goût, c’est la seule que je bois avec plaisir – compromis toujours …  -.
Mais ce n’est pas le cas de ma petite famille, surtout mon fils de 8 ans, qui ne veut pas entendre parler de boisson de riz. Donc, pour lui et pour mes pâtisseries d’ailleurs aussi,  nous achetons du lait de type "Matin Léger" qui en plus fait du bio.

Pourquoi un lait à taux réduit en lactose ?

Parce qu’il est prouvé que le lactose, sucre du lait pour lequel nous n’avons plus d’enzyme pour le gérer depuis nos 2 ans environ, est une source d’agression du système digestif - pensez aux allergies au lait - et donc inflammatoire.

D’où le compromis, sur un lait contenant du lactase (l’enzyme en question) pour rendre la digestion du lait moins inflammatoire, et bio, pour les raisons évoquées ci-dessus (les vaches mangent de la vraie herbe bio) et aussi parce que les vaches donnant ce lait sont bien traitées - bio oblige - (et donc pas dans des « usines » à lait).

Je suis certaine que beaucoup d’entre vous, auront plein d’arguments pour me dire que ce que je fais n’est pas satisfaisant, eh bien, sans doute et tant pis pour moi, en tout cas voilà mes choix, plus sains et toujours avec plaisir - toujours -.

Il est possible que lorsque ma maladie deviendra handicapante, je me tournerais probablement alors, vers des régimes plus extrémistes du type Seignalet. Mais pour l’instant, je ne me sens pas prête à me frustrer sur cette composante si importante de ma vie et celle de ma petite famille, que je veux simple - et heureuse -.
Le chemin du changement doit se faire au rythme de chacun, en pleine conscience des erreurs passées pour bien assimiler les corrections à prendre en compte. Je reste persuadée que de s’appliquer un quelconque régime sans vraiment le comprendre, est voué à l’échec quel que soit le résultat souhaité.

Le sujet n’est pas clos, j’y reviendrais par petites touches ou sur certains aliments en particuliers.

Mais, le plus important vous a été communiqué pour comprendre ma démarche : aujourd’hui, je mange bio, non raffiné, du fait-un-peu-plus-maison et, le moins possible, des produits venant des viandes d’abattage.
Autant que mes envies et mes possibilités me le permettent, je suis sur la bonne voie, mais pas au bout, je le sais.

Bon changement, à votre rythme, à vous aussi !

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