jeudi 18 octobre 2012

La SEP et moi - un début, il y a 2 ans ...

Un article pour un anniversaire ... drôle d'anniversaire, puisqu'il célèbre le 18 octobre 2010, jour de ma vraie rencontre avec la SEP ...

En fait, tout avait commencé doucement le 17 octobre 2010, un dimanche, avec à mon réveil une sensation de fourmillement dans la main gauche. Rien d'inquiétant sur le coup mais intriguant d'autant plus qu'au fil de la journée, la sensation avait progressé vers ma jambe, gauche... Ah ? j'étais sûre que c'était une manifestation de fatigue - nerveuse, à cette période tendue au boulot surtout - et qu'une bonne nuit y remédierait.

Mais le lundi 18 octobre 2010, au réveil, le fourmillement est toujours là et étendu à tout mon côté gauche au point de m'engourdir les membres gauches et me donner une démarche hésitante.


Je me souviens être quand même allée au bureau, à pied, doucement, car j'avais un travail urgent à effectuer. Je me souviens l'avoir fait puis avoir demandé à M. Simplet de m'emmener chez mon médecin avec qui je venais de prendre rendez vous.

Je me souviens que ma gentille docteur avait tout de suite pressenti un problème neurologique et m'avait dit de faire un scanner aux urgences de l’hôpital. Je me souviens M. Simplet me déposant aux dites urgences puis retournant travailler puisqu’il était non utile à la situation.

Je me souviens de l'attente d'abord au secrétariat des urgences puis dans la salle d'attente puis encore dans une salle et un couloir, dans les urgences même. Je me souviens de cette ambiance indescriptible parquée à un moment dans un couloir encombré comme d'autres, il y avait par exemple, un jeune homme dont j'ai pris connaissance, comme lui, de son problème aux testicules par un médecin qui lui apprenait, dans le couloir à coté de moi, et de cette petite vieille sur son brancard implorant sans succès chaque blouse qu'on lui amène un bassin et qui n'a put se retenir au bout du compte...

 Je me souviens de la jeune interne que j'ai vue d'abord, de la prise de sang par une apprentie infirmière, du scanner avec une injection de liquide (?) à un moment, du neurologue - qui deviendra le mien par la suite -, de sa prescription d'une IRM sous une semaine en restant à l’hôpital.

Je me souviens m'être opposée à rester à l'hôpital en attendant une place non programmée en IRM pour un temps indéterminé, des mises en garde du neurologue pour une sortie contre avis médical, mon effondrement nerveux après cette très longue journée et ma détermination à ne pas rester là d'autant que mes fourmillements me semblaient avoir diminués - enfin me semblaient -.

Je me souviens d'avoir été contente d'être enfin sortie, ma seule victoire du jour. 

Je me souviens être sortie de là après ces longues heures sans savoir ce que j'avais, mais avec une prescription pour une IRM en externe - pour laquelle j'aurais une place 3 semaines plus tard -.

Je me souviens de cette sensation de fourmillement et de sensibilité presque douloureuse sur la moitié exacte gauche de tout mon corps, du sommet du crâne au pied gauche, ne dépassant pas strictement la ligne médiane de mon corps, rien à droite.

Je me souviens de cette journée si spéciale, la première d'une série d'autres, la première vraiment de ma nouvelle vie avec la SEP, pour toujours, désormais, dans ma vie d'après...


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