Le régime Seignalet - les régimes alimentaires adaptés - en lien avec la SEP

Voilà, que je m'attaque donc à m'informer et vous informer sur ce régime et je ne le fais pas sans une certaine appréhension, en fait.

Comme je l'ai expliqué dans mes autres articles - régime crétois - régime Okinawa - régime Kousmine, ceux-ci sont ce que j’appellerai : des régimes de niveau 1 ou de première intention. En ça que, tout en améliorant l'alimentation et son caractère anti inflammatoire, ces régimes ne vont pas au bout des principes anti inflammatoires qu'ils abordent.

Et pour aller plus loin dans ces principes, il faut envisager un régime de type Seignalet, beaucoup plus extrémiste et aussi, à priori, beaucoup plus efficace - d'après les forums, en particulier pour les sépiens ou autres pathologies inflammatoires -.

Je le sais et je le sens bien, moi aussi, lorsque la maladie sera devenue handicapante, je mettrais en pratique dans mon alimentation les principes de ce régime.

Mais pourquoi l'appréhender ? Pourquoi ne pas franchir ce niveau de suite ?
Eh bien, vous me comprendrez peut être après qu'on ait résumé les fameux principes du régime du Dr Seignalet - ou sa troisième médecine -.


Le Dr Seignalet est aussi un membre du corps médical comme a pu l'être un peu avant lui, la Dr Kousmine. Lui aussi, observe les impacts salutaires ou délétères de l'alimentation comme sa consœur, mais lui décide d'être plus catégorique au vu de ses observations. Beaucoup plus catégorique.

Voici un extrait de l'excellent site passeport santé - lien -

Les six grands principes du régime Seignalet

• 1. Exclure les laits d’origine animale (vache, chèvre, brebis) et leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yogourt, crème glacée), ainsi que tous les produits contenant entre autres ingrédients de la poudre de lait.
  Le D^r Seignalet voit plusieurs raisons pour lesquelles le lait ne convient pas aux adultes : sa fonction première est de faire engraisser un bébé animal - un veau souvent - en quelques mois, ses protéines sont allergènes et sa teneur en calcium est trop élevée. Il contient en outre beaucoup d'hormones. De même, précise-t-il, beaucoup d'adultes ne produisent plus de lactase, l’enzyme qui décompose le lactose (glucide du lait).

 Il a apparemment raison : j'avais abordé le problème du lactose dont, passé nos 2 ans, nous ne possédions plus l'enzyme capable de le digérer et créant soit une difficulté inflammatoire de digestion, soit une intolérance totale. Mais, la caséine du lait, une protéine, semble elle aussi inflammer l'intestin lors de sa digestion. Donc, nous devrions exclure ces molécules et plus catégoriquement, les produits laitiers  de notre alimentation après nos 2 ans, sinon inflammation il y a et chronique si c'est répété...

• 2. Exclure les céréales « modernes » : blé, maïs, seigle, orge, avoine, kamut et épeautre. Il s'agit de céréales contenant du gluten — à l’exception du maïs — et dont les formes actuelles ont été obtenues par sélection, transplantation, hybridation ou modification génétique. Le D^r Seignalet les appelle les « céréales mutées ».
  Il recommande d’éviter ces céréales ainsi que tous les aliments qui en sont dérivés (pain, pâtes alimentaires, pizza, gâteaux) parce qu’ils sont difficiles à digérer. Les céréales contenant du gluten pourraient entraîner chez certaines personnes des intolérances et des réactions auto-immunes comme la maladie coeliaque. À son avis, seuls le riz, le sarrasin, le sésame et le quinoa seraient acceptables.

 Il a apparemment raison : je l'avais légèrement abordé. Le gluten fait partie des molécules dites "modernes" - par rapport à notre métabolisme peu évolué depuis le paléolithique - et oui, notre intestin, peu différent de celui de Cromagnon , prendrait la digestion du gluten comme une agression auquel il répond par une inflammation . Donc, nous devrions exclure cette molécule de notre alimentation sinon re-inflammation, chronique aussi si c'est répété... .

• 3. Exclure les produits cuits à une température supérieure à 110 °C. Le D^r Seignalet conseille de consommer surtout les aliments crus ou, au besoin, de les cuire à une température inférieure à 110 °C afin de limiter la dénaturation des nutriments entraînée par la chaleur dont les vitamines, les oméga-3 et la plupart des antioxydants. À une température plus élevée, des composés chimiques qui ne sont pas nécessairement assimilables par l'organisme peuvent apparaître, selon lui. Les modes de cuisson suggérés : à l'étouffée ou à la vapeur. Éviter surtout la cuisson au four à micro-ondes qui produit une agitation thermique extrême.

  Il a apparemment raison : je l'avais légèrement abordé aussi car la cuisson, au delà de supprimer certaines vitamines et surtout certaines enzymes nous aidant à digérer, la cuisson crée à partir de 110°, de nouvelles molécules - réaction de Maillard -, notamment la caramélisation des sucs ou le brunissement/rôtissage en général - oui je sais, c'est pourtant bon ... mais pas bon en fait - et ces nouvelles molécules agressent l'intestin qui ne sait pas les traiter, et re-inflammation, chronique aussi si c'est répété...

• 4. Exclure les huiles extraites à chaud ou cuites. Selon le D^r Seignalet, les procédés industriels de fabrication des huiles et des margarines - solvants, raffinage, décoloration, désodorisation - sont susceptibles de les dénaturer. Il propose de remplacer le beurre, la margarine et les huiles raffinées par de l’huile d'olive vierge, de l’huile de colza, de l’huile de noix et de l’huile de noisette issues de l'agriculture biologique. Il conseille aussi de manger régulièrement des poissons des mers froides pour leur apport en acides gras oméga-3 (AEP et ADH).

   Ah là, on est d'accord sans discussion : dans mon article sur les aliments raffinés - lien - je parle des matières grasses raffinées et modifiées industriellement pour une longue conservation. Ce procédé rendant du coup toxique/nocif ces matières grasses car l’intestin et le corps en général ne sait pas les gérer et les stockent, par défaut, dans notre cellulite et autres rondeurs ... Je vous conseille moi aussi les huiles citées, bio puisque du coup 1ère pression à froid, donc ni chauffées, ni transformées ... et plutôt des huiles avec omégas 3 - un anti inflammatoire naturel -. Pas de beurre même bio dans la logique ce régime qui exclut les produits laitiers ...

• 5. Consommer des aliments biologiques. Le D^r Seignalet recommande de privilégier les aliments certifiés biologiques pour tirer avantage de leur qualité nutritionnelle et pour limiter les risques potentiels associés aux pesticides.

 Là aussi on est d'accord sans discussion : dans mon article sur le bio - lien - j'indique que je me fie désormais uniquement au label bio pour éviter la pollution de l'agriculture conventionnelle avec ses additifs chimiques, ses pesticides, ses antibiotiques vétérinaires et l'alimentation des animaux très douteuse. Des procédés de l'agriculture conventionnelle et du conditionnement industriel, extrêmement toxiques pour notre corps et le soumettent à une agression qui finit par le dépasser. Les aliments biologiques éliminent en grande partie, la composante pollution de notre alimentation moderne et c'est toujours ça de gagné sur les terrains pathologiques potentiels de notre corps.

• 6. Prendre un supplément de vitamines et de minéraux. Les besoins en nutriments d'un individu malade sont plus élevés que ceux d'un individu sain et l'alimentation ne peut leur fournir. Les suppléments de vitamines, de sels minéraux et d’oligo-éléments font partie intégrante du programme nutritionnel du D^r Seignalet. Ce dernier recommande aussi la consommation quotidienne de ferments lactiques, des bactéries qui auraient une action bénéfique sur la flore intestinale.

 Il a sans doute raison : comme Kousmine avant lui, la supplémentation en vitamines sert transitoirement à rétablir le terrain affecté et pathologique vers un terrain assaini en relais par une meilleure alimentation et hygiène de vie - et oui aussi ! -.

Donc à retenir : Il a raison ... eh oui, et c'est pour ça que ça m'effraye de le mettre en place...

Vous ne comprenez toujours pas ? Imaginez les sacrifices nécessaires à ce régime :

- plus de pain, pizza, pâtisserie et autre avec votre farine habituelle ! le sans gluten total est un vrai casse tête à organiser à la maison, sans compter qu'il a un goût particulier auquel il faut s'habituer, sans compter qu'être invité à manger ou manger devient un casse tête social et surtout d'après ce que j'en comprends - on me détrompera éventuellement - ça semble irréversible ! l'intestin se déshabitue de la digestion du gluten et vous occasionne donc des douleurs au moindre morceau de pain  ingéré après son éviction ...
Moi, ça me fait frémir d'angoisse pour le moment où je devrais envisager ce régime - et il arrivera ... -

- plus de fromage, plus de crème dans vos recettes,  plus de glaces, plus de lait ni comme ça, ni dans vos pâtisseries et aussi mais c'est moins grave, plus de beurre. Je suis auvergnate, je vous le rappelle et je pleure déjà le jour où je ferai mon deuil de manger mes bons fromages - avec du pain en plus -. Il existe des substituts au lait - la boisson de riz Carrefour me va - et à la crème - crème de riz acceptable - mais rien pour le fromage ni des bonnes glaces. Brrrr ...

-plus de préparations au four ou à la poêle, rôties, sautées et frites aussi. Uniquement cuisson à la vapeur en tolérance mais surtout de la "cruisine" comme les gens initiés l'appellent, c'est à dire du cru ou du germé à tous les repas ou presque. Déprimant, même si les sites consacrés essayent de vous convaincre du contraire ... moi, ça me déprimera dans une certaine mesure ...

- plus ne repas sans prise de tête chez vous ou en dehors, socialement c'est un bouleversement qu'il faut surmonter sans doute ...et je ne me sens pas vraiment prête à prendre mes repas à part de ma famille ou de mes amis - je vais très peu au restaurant - et avec le supplice de les regarder manger des choses succulentes avec gluten et avec produits laitiers, revenus à la poêle ou au four par exemple. bouh hou hou ... Ça y est j'en pleure d'avance ...

Voilà j'espère que vous aurez compris pourquoi je reste sur mon régime - apparemment crétois - de niveau 1 car psychologiquement, je ne suis pas prête à envisager celui-ci.

Par contre, je tiens à dire que l'espoir donné par ce régime, de limiter voire de faire disparaître des douleurs ou des handicaps liés à une pathologie inflammatoire, est un trésor extrêmement précieux.
Et cet espoir me permettra d'avoir, lorsque ce sera devenu incontournable, un nouvel outil dans mon combat intérieur avec la maladie.

Et pour cela je dis : vive le régime Seignalet et vivement pas que je n'ai à me l'appliquer !

Édit de réflexion sur le coup : Tiens oui, je réfléchis sur le coup, que ce régime n'exclut, ni ne limite, la viande en général, sans doute car Cromagnon chassait à son époque et mangeait la viande crue -  et sans fourchette aussi -.

Bon, chacun en pensera ce qu'il veut, moi, je me suis expliquée dans mon article consacré : de la viande ? - lien - notamment sur le côté inflammatoire tout de même, de l'excès d'acide gras saturés, particulièrement dans le porc et le bœuf.

Voilà j'en aurai dit déjà suffisamment ...chacun voit pour lui même, hein.